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Rédigé le 23 octobre 2013, par Jean-François

Les hôteliers nantais alertent les candidats aux élections municipales

 

Le Club hôtelier de Nantes, qui fédère 67 structures hôtelières sur les 137 de la métropole, s’invite dans la campagne des municipales. Inquiet de la baisse du taux d’occupation, il demande à tous les candidats, quel que soit leur parti politique, de prendre en compte la réalité de leur situation pour l’établissement de la future politique touristique de la ville.

Les hôteliers nantais, qu’ils soient indépendants, résidences ou chaînes hôtelières, toutes classes/étoiles confondues, s’inquiètent pour leur avenir et l’emploi dans ce secteur. L’augmentation des capacités d’hébergement dans la Métropole, avec 423 chambres supplémentaires en 2012 et 249 en 2013, entraîne une diminution du taux d’occupation et du chiffre d’affaires des hôtels.

Bien que 70 % de la clientèle soit une clientèle d’affaire, Nantes dispose de véritables atouts touristiques. Pourtant la destination a été boudée cet été avec une baisse du taux d’occupation de 10,6 % en juillet par rapport à l’an dernier. Si les chiffres du mois d’août sont meilleurs, c’est en partie grâce à des rassemblements ou congrès exceptionnels.

Des pistes à explorer

Nantes a le potentiel pour attirer beaucoup plus de touristes. Le tourisme est LA priorité pour développer la fréquentation des hébergements. Le Club Hôtelier propose plusieurs pistes de réflexion pour augmenter la notoriété touristique de Nantes.

Il s’agit d’abord de prendre en compte tous les atouts de la ville, en complément de la culture contemporaine pour cibler le grand public. L’offre nantaise pourrait également s’intégrer d’avantage aux « locomotives touristiques » voisines géographiquement  et placer ainsi Nantes au cœur d’une offre riche et variée, accessible à tous, aux confins du Val de Loire et de la Bretagne qui bénéficient d’une grande notoriété (Puy du Fou, La Baule, Bretagne, Châteaux de la Loire).

Le Club Hôtelier de Nantes propose également consacrer plus de budget à la communication sur l’offre touristique existante, générant un véritable retour sur investissement, et réduire les dépenses liées à la création de nouvelles activités.

La taxe foncière a augmenté de plus de 22 % lors de la dernière mandature, et ce dans le contexte de baisse répétitive des taux d’occupation et des chiffres d’affaires.

Il est urgent de maîtriser les dépenses publiques en créant notamment les conditions d’un travail en bonne intelligence entre structures publiques et privées pour faire jouer les synergies et les économies d’échelle.

Commentaires

1 commentaire pour "Les hôteliers nantais alertent les candidats aux élections municipales"

  1. Cibert dit :

    En réaction aux articles « Le club hôtelier tire l’alarme » (Presse Océan, samedi 26 octobre 2013 et mardi 29 octobre vous trouverez la réponse du Club hôtelier ci-dessous :
    Analyse du TO de Juillet :
    -10,6% pour le 3/4 étoiles, -0,4% pour le 2* et -8,0% pour le éco et super éco, comme vous pouvez le voir sur le document d’In Extenso, quel que soit la catégorie Nantes est dans le peloton de queue des villes françaises. Nous avons toujours signalé que le problème touchait principalement les segments des 3/4 étoiles, celui-ci accusant la plus importante surcapacité.

    Analyse du TO d’aout :
    Il est faut de dire que nous n’avons pas noté d’embellie : Nous avons signalé dans notre communiqué que « les chiffres du mois d’août étaient meilleurs […] en partie grâce à des rassemblements ou des congrès exceptionnels » pour un mois d’août : Rencontres Nationales du Cyclotourisme du 4 au 11 août remarquablement organisés par le Comité Départemental du Tourisme, Match de foot D1 Nantes-PSG à la Beaujoire, et 3 congrès internationaux de 3, 4 et 5 jours (XVIIIth CONGRESS OF THE WORLD VETERINARY POULTRY ASSOCIATION (WVPA) : du 19 au 23 août MEETING OF THE INTERNATIONAL BULL EVALUATION (INTERBULL) : du 22 au 25 août, 64th ANNUAL MEETING OF THE EUROPEAN ASSOCIATION FOR ANIMAL PRODUCTION (EAAP) : du 25 au 30 août)
    Il est maintenant une habitude de gonfler les chiffres du tourisme de toutes sortes d’événements n’ayant rien à voir : ainsi en juillet 2012, plus 80% de l’augmentation de la fréquentation par rapport à 2011 était en réalité liée au fait que le 14 juillet était un samedi contre un mercredi l’année précédente, ce qui a pour conséquence, de remplir les hôtels d’une clientèle d’affaire remplissant 2,3 fois plus les hôtels que la clientèle touristique d’agrément (70% de la fréquentation des hôtels de Nantes est une fréquentation d’affaires selon l’INSEE). Autre exemple l’afflux des CRS (autour de 20.000 nuitées) venus pour l’aéroport Notre-Dame-des-Landes en novembre – décembre 2012 est également intégré dans les taxes de séjour.
    Sur le graphique du taux d’occupation regroupant toutes les catégories d’hôtel (source In Extenso) on voit très bien que Juillet, août et décembre sont les périodes les plus creuses de l’année, qu’août 2013 est très au-dessus d’août 2012 qui était très mauvais. Ce sont aussi les vrais chiffres du taux d’occupation, en fait les même mais mis en perspective.

    C’est faux d’affirmer que les touristes ont boudé la destination cet été :
    Nous n’avons jamais affirmé que « les touristes avaient boudé la destination » mais que « la destination avait été boudée » nuance ! pour la simple et bonne raison que personne ne peux dire avec précision le motif du déplacement des personnes : les taxes de séjour comptabilisent aussi les hommes et femmes d’affaires, les sportifs, les CRS en mission, les personnes venant pour un mariage, une communion, des obsèques, un match de foot, une manifestation sportive, une intervention chirurgicale, une mutation, un examen, des oraux, n’ayant pu trouver un hôtel de libre sur la côte le week-end du 15 août, etc…. Et qu’il est facile, de s’approprier la paternité de tous ces déplacements en leur collant tous une étiquette « touriste ».
    Voir le communiqué de presse ci-dessus

    Juillet : Il est très intéressant de noter que stabilité des nuitées ne signifie pas stabilité des taux d’occupation (-10,6%, -0,4 et -8,0% selon les catégories). CQFD. C’est là tout le problème de la surcapacité croissante de l’hôtellerie nantaise véritable exception nationale et de l’insuffisance des résultats de la politique touristique.

    Août : Nuitées plus que bienvenues mais ne parvenant pas à changer le fait que les taux d’occupation du mois d’août restent faibles par rapport à ceux des autres mois. Ce qui montre l’ampleur des objectifs à atteindre pour donner à Nantes un taux d’occupation de ville touristique.

    Jamais il n’y a eu autant de touristes séjournant l’été à Nantes Métropole et jamais on a connu de tels taux de croissance :

    Personne ne conteste que Nantes est une ville dont la fréquentation progresse, chaque année est un nouveau record et ce depuis 10 ans (à l’exception de 2009). Nous disons simplement que cette progression est très largement insuffisante pour compenser la surcapacité hôtelière de la destination.
    Cette surcapacité étant la résultante de la politique urbanistique hôtelière de la ville depuis des années. Surcapacité de + de 3000 chambres obtenue après avoir financé un schéma directeur hôtelier en 2005 préconisant 450 à 650 chambres supplémentaires ! Surcapacité de + de 3000 chambres alors que les professionnels n’ont eu de cesse d’alerter les élus sur la question. Bel exemple d’écoute du fameux « jeu à la Nantaise » ! Surcapacité qui fait qu’aujourd’hui Nantes est la ville de France la moins chère avec des prix qui continuent de baisser.

    Vus les moyens engagés par la collectivité, les résultats ne devraient-ils pas être bien plus conséquents ? Nantes n’a-t-elle pas une vraie attractivité touristique pour qu’il soit encore utile de dépenser l’argent public pour augmenter son offre touristique au détriment de sa communication ? L’impressionnante revue de presse annoncée n’aurait-elle pas dû faire affluer bien plus de monde ? Rappel : pas de progression des nuitées en juillet et hausse en août due en partie à des événements extérieurs. Pas de quoi pavoiser !

    Ce n’est pas parce que les analyses des hôteliers dérangent qu’elles sont fausses. Que ce soient à partir des statistiques des nuitées comptabilisées par la taxe de séjour où des statistiques INSEE ou d’In Extenso, toutes disent la même chose : les résultats sont insuffisants, en inadéquation avec la situation de surcapacité hôtelière.

    L’agglomération a besoin de 500.000 nuitées affaires et agréments de plus par an pour permettre aux hébergeurs de revenir à des niveaux de performance économique satisfaisants. C’est 4 fois plus que ce qui a été réalisé ces dernières années. La politique touristique ne peut ignorer cette réalité au risque d’avoir une stratégie bancale et génératrice de discorde.
    C’est faute d’avoir été entendu pendant des années que nous sommes obligés de mettre ces sujets sur le devant de la scène. Nantes Métropole ne peut à la fois avoir laissé se développer une telle surcapacité hôtelière, mener une politique touristique inadaptée à cette surcapacité et faire comme si tout allait bien.
    C’est la raison pour laquelle les hôteliers s’adressent à l’ensemble des candidats aux prochaines élections municipales pour qu’ils comprennent bien la réalité de la situation et puissent élaborer un programme réaliste et crédible en la matière.

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