Article d’Evelyne de BAST DE L’Hôtellerie restauration du 20 septenbre 2011
L’ancien co-président d’Accor, associé à un autre ancien du groupe, lance deux marques : l’une sur le segment low cost, l’autre sur le créneau haut de gamme.
En retraite du groupe Accor, Paul Dubrule ne reste pas inactif pour autant. Il s’est associé avec un ancien du groupe, Olivier Devys, pour concevoir et lancer dès le mois de janvier 2012 deux marques d’hôtel bien distinctes, EKLO et OKKO. Chacune a un positionnement spécifique, l’une sur le créneau hyper économique, l’autre dans le haut de gamme, et chacune doit se développer à travers une société distincte, même si une partie des actionnaires reste la même.
La marque EKLO désigne un produit d’hôtel low cost, à moins de 20 € la nuit, et comprenant le confort minimal attendu dans une chambre : télévision, téléphone, douche… Sans oublier une situation à moins de 500 m d’une station de transport (bus, métro, tram) pour que l’on puisse y accéder à pied. Les hôtels seront tous bâtis sur le même modèle, avec une capacité prévue de 100 chambres. Destinés à s’installer la plupart du temps sur des terrains municipaux, ils seront réalisés par des architectes locaux ou connaissant bien la ville. Les deux premiers – dont la construction démarrera fin 2012 – sont prévus à Arras et Lens (62). Un mode de gestion type leasing ou mandat de gestion est encore à l’étude.
 Quant au projet sous la marque OKKO, elle regroupe plutôt des hôtels ‘lifestyle’ de type 3 et 4 étoiles proposés à 100 € environ la nuit. Le coût de la chambre ne devrait pas dépasser 110 000 €. Premier de ce type, un hôtel de 80 chambres est prévu pour ouvrir à Nantes (44) en juin 2013 et sera réalisé par le groupe Eiffage. Le deuxième est prévu sur Grenoble et sera réalisé par Vinci Immobilier. Pour mettre en espace le concept, l’architecte designer Patrick Norguet a été retenu.
N ‘hésitez pas à  laisser à vos avis!
Comme je tiens Mr Dubrule comme un homme avisé, je reste très étonné de sa décision de choisir Nantes comme lieu de son prochain Monopoly. En effet son projet de 4* n’a aucun sens pour qui connais le contexte du marché local.
Les personnes qui l’ont conseillé ne savent sans doute pas que 75% des hôtels 3* de Nantes vont devenir des 4* selon les nouvelles normes d’ici juillet 2012. Ils n’ont sans doute pas non plus analysé dans le détail les statistiques pourtant disponibles de la performance de l’hôtellerie nantaise dans le créneau qu’il vise (largement dans le peloton de queue des 22 premières villes françaises hors Paris en terme de REVPAR).
rigolo ce commentaire :+
M Cibert vous avez l’HOTEL LA PEROUSSE centre ville de Nantes et je comprend que la concurrence vous fait peur mais la concurrence à du bon elle à pour but d’améliorer la qualité d’accueil sur la ville de Nantes.
Je trouve inadmissible votre commentaire et votre attitude sur la concurrence fut elle contre vous ou ce que vous croyez!!!!!!!!!!!!!!!!!
je pense que la concurrence a du bon et donne de l’espoir à la nouveauté et la créativité d’hôtelier de qualité.
Vôtre rôle de président du club des hôteliers ne se résume pas à critique de la concurrence mais à la promotion de la profession et je pense que les *** étoiles ne seront pas des ‘**** vaut pas rêver et revoir la grille de classififcation !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
christophe Moreau
Contrairement à ce que vous écrivez, je suis bien d’accord avec vous que la libre concurrence est saine et que tout ce qui peut l’entraver conduit à la sclérose.
Les hôteliers nantais sont confrontés peut être plus qu’ailleurs à une concurrence effrénée dont la première vertu est de stimuler la qualité des prestations des différents établissements.
Mais malheureusement, de nombreux opérateurs poussés par de la défiscalisation ont complètement déséquilibré le marché. Particulièrement sur le segment des 3* (ancienne classification), qui place Nantes dans le peloton de queue des villes en terme de performance économique de son hôtellerie (Voir observatoire Deloitte). Comme représentant de la profession il m’a été donné de rencontrer des responsables régionaux de groupes qui reconnaissent qu’à Nantes le marché est très déprimé par rapport aux autres destinations. Cette piètre performance du segment 3* était déjà décrite dans le schéma directeur hôtelier réalisé en 2004. Depuis, pour une raison incompréhensible, la plupart des nouveaux projets se sont positionnés sur ce segment.
Quant à la nouvelle classification, une enquête auprès des membres du club a révélé que 75% des 3 étoiles allaient passé en 4*. Cela semble vous étonner. Mais il faut bien comprendre que la nouvelle classification est là pour mettre le système français en phase avec les normes internationales et qu’il ne faut pas grand chose à un 3 pour devenir un 4*.
Alors vous comprendrez que tout nouveau projet d’hôtel, dans ce contexte, est curieux et le projet de Mr Dubrule, en 4* ne peut se comprendre que parce qu’il cherche à créer un réseau d’établissements dans des grandes villes françaises. Mais pas parce qu’il y a un marché à Nantes. Le marché nantais a vu depuis 2008 son parc augmenter de plus 20% en nombre chambres. C’est colossal. Le Club hôtelier s’est donné comme mission de faire son possible pour augmenter l’attractivité du territoire mais aussi d’alerter les investisseurs de la réalité du marché.